Empreinte carbone harmonisée
Durant les 30 dernières années, des centaines d'analyses du cycle de vie ont ainsi été menées et publiées sur le photovoltaïque, des systèmes résidentiels aux fermes solaires, fournissant une large gamme de résultats. Le NREL (Laboratoire National des Energies Renouvelables, aux Etats-Unis) a effectué en 2012 un travail de synthèse dans le souci de dégager les tendances et de réduire les écarts d'une étude à l'autre.
Références : 1/ Hsu, D. D., O’Donoughue, P., Fthenakis, V., Heath, G. A., Kim, H. C., Sawyer, P., Choi, J.-K. and Turney, D. E. (2012), Life Cycle Greenhouse Gas Emissions of Crystalline Silicon Photovoltaic Electricity Generation. Journal of Industrial Ecology, 16: S122–S135. 2/ Kim, H. C., Fthenakis, V., Choi, J.-K. and Turney, D. E. (2012), Life Cycle Greenhouse Gas Emissions of Thin-film Photovoltaic Electricity Generation. Journal of Industrial Ecology, 16: S110–S121.
In fine, l'empreinte carbone d'un système photovoltaïque complet est évaluée à environ 44g CO2-eq/kWh.
Les valeurs qui en ressortent sont les valeurs médianes d'une série de valeurs références tirées de 13 études pour le silicium cristallin et de 5 pour les couches minces sur les 400 recensées. L'harmonisation des données a ensuite consisté à ramener les estimations d'émissions de gaz à effet de serre à un ensemble d'hypothèses de départ identiques, à savoir : irradiation de 1700 kWh/m2.an, rendement du module (cf tableau), ratio de performance de 75% ou 80% selon que le système soit intégré en toiture ou posé au sol, durée de vie de 30 ans et dégradation du rendement de 0,5 % par an. Enfin, l'étude concernant le silicium cristallin visait des modules cadrés, recyclage compris, pour un état de l'art technologique datant de 2005-2006, alors que celle sur les technologies couches minces envisageait des modules non cadrés, recyclage exclus. Cette méthode a permis de réduire la dispersion des résultats de 65 %.
Note : Les valeurs d'empreinte carbone publiées dans cette étude sont des valeurs médianes (et non moyennes) de références jugées scientifiquement recevables et valables. Ces valeurs ne sont donc pas pondérées par les parts de marché des différentes technologies, des divers modes d'installation (sol, toiture), par les gammes de puissance ou par les mix électriques des lieux de fabrication. Puisqu'elles ne sont pas représentatives d'installations réelles mais le résultat d'un traitement statistique des données disponibles, elles doivent être utilisées comme un indicateur de tendance de la filière